Deux des îlots du nord de l'île, on y est allé en kayak. C'est là qu'on a nagé avec notre première tortue mahoraise! |
Ça y est,
nous y sommes ! Entre le déménagement à gérer, l’avion, la barge pour
passer de Petite-Terre à Grande-Terre, l’hébergement chez des profs de Mayotte
(merci à eux!) et la course aux meubles, on est bien contents d’être
installés.
Malgré tous les discours négatifs que l’on a pu
entendre sur Mayotte, notre première impression
reste celle-ci : l’île est vraiment magnifique. La couleur de l’eau, le
turquoise de la barrière de corail, les îlots, la végétation, les couleurs vives
des habits des femmes mahoraises… tout ce mélange donne une sensation unique de
vacances. Dire qu’on vient ici pour travailler !
Le lagon au sud de l'île |
Plage de N'gouja |
Pour
l’instant, nous avons rencontré beaucoup de métropolitains (ici, on nous
appelle les Mzungus : les blancs) en leur achetant des meubles d’occasion.
S’ils partent, pour beaucoup, c’est
parce qu’ils ne se sont pas plus à Mayotte. Leurs discours, pénibles à entendre,
rappellent ce que l'on savait déjà avant de partir: insécurité, vols,
cambriolages... C’est à nous de fuir ces discours pour se faire notre propre
idée, tout en restant vigilant et sans voir le mal partout.
Heureusement,
on a rencontré d’autre Mzungus qui sont très contents de vivre ici, et qui nous
racontent tout ce qu’il est possible de faire. Les mahorais qu’on a rencontré
sont souriants et serviables ! Quand on demande notre chemin ou lorsque l’on
cherche un petit magasin, on nous répond toujours avec plaisir. Les gamins le
long des routes nous lancent de grands « bonjour ! » quand ils
ne sont pas occupés à jouer au foot ou à faire des courses de pneu. Notre
deuxième émerveillement, après la beauté de l’île, c’est les fruits. Ici on les achète aux bouénis (les mamas
mahoraises) qui sont au bord des routes : bananes, ananas, fruits de la
passion… Un régal !
Les terrains de foot sont insolites, il y en a partout. Chaque match est un championnat du monde! |
Ici, on ne joue qu'à marée basse |
Après avoir
passé une semaine à faire des allers-retours pour emménager, on a profité de
cette dernière semaine et on s’est mis à l’eau avec nos palmes, masques, tubas
(on dit qu’on fait du « PMT »). Au milieu des coraux, on a pu voir un
grand nombre de poissons tropicaux, et en moins de dix minutes, on s’est mis à
nager avec de belles tortues. Les fonds marins sont magnifiques, on entre véritablement
dans un autre monde tout en couleurs…
A propos de
notre maison, nous sommes sur les hauteurs du village de Hamjago, surplombant
le lagon. Notre maison est une véritable maison mahoraise sans vitres (oui,
oui !) et après l’avoir aménagée, on peut dire qu’on y est bien. Bien sûr,
il nous manque encore quelques trucs pour être vraiment chez nous : 1) Cher
container, si tu pouvais arriver assez vite, ça serait sympa ! 2) Orange,
soit cool, vient nous installer internet…
Notre première nuit ici a été épique. On a été réveillé en
sursaut à 4h du matin par le chant du muezzin, l’assistant de l’imam. Son
chant, amplifié par des hauts parleurs, est répandu dans tout le village depuis
le haut du minaret. C’est l’appel à la première prière de la journée (la
religion est l’islam pour 95% des mahorais). On a ensuite appris que cet appel
à la prière aurait lieu tous les jours de la semaine, cinq fois par jours,
chaque semaine, toute l’année. On s’est dit qu’on n’arriverait jamais à
dormir ! La deuxième nuit, à 4h du
matin, on entendait déjà un peu moins l’appel à la prière, et maintenant, on
s’y est habitué, on n’y fait même plus attention. Ça fait partie de la vie
locale.
Les makis sont partout, et plutôt sympathiques. |
Malgré le peu de temps passé ici, on remarque déjà des
contrastes saisissants : si l’île est belle, elle est malheureusement sale
dans beaucoup d’endroits avec des déchets étalés au bord des routes. Par
ailleurs, la proximité entre les belles résidences et les bidonvilles met assez
mal à l’aise et on commence doucement à comprendre la fragilité du climat
social.
Un bidonville près de Mamoudzou, la capitale. |
Un petit mot à notre premier ministre... |
Concernant la petite taille de l’île (375km²), on
s’attendait à pire ! En fait, comme
on ne s’y déplace pas très vite (quand on passe la 4ème,
c’est un miracle !), l’île parait plus vaste. Les routes sont étroites et sinueuses,
parsemées de quelques trous, et les mahorais conduisent (très) tranquillement.
Du coup, il faut se mettre au rythme local, c'est-à-dire : tout doux, tout
doux. Ça nous a amusé d’apprendre qu’il y a en tout six stations service sur
l’île et un seul feu rouge. Aucuns radars !
Notre bolide, avec le mont Choungui en arrière plan. |
Dans un prochain article, on vous racontera notre rentrée
(c’est demain) et l’ascension du mont Choungui !
A très vite,
La vie est belle,
Max et Agathe.
P.S : N’hésitez pas à nous laisser un petit
commentaire, ça nous fera plaisir !