dimanche 8 avril 2012

Les Whitsundays Islands et notre traversée du désert :


Salut !

La semaine dernière, nous sommes allés voir les Whitsundays Islands en bateau pour la journée, en partant d’Airlie beach. C’était tout simplement incroyable. Ça reste à ce jour la plus belle chose que l’on ait vu depuis qu’on est en Australie. C’est un véritable paradis terrestre : les plages ont le sable le plus blanc du monde, l’eau est translucide et le simple fait d’être là à regarder ce spectacle naturel et inhabité donne presque envie de se transformer en tortue pour avoir ces îles comme maison.

Whitheaven beach






Lala et Po des Teletubbies vous passent le bonjour! (combinaison anti-meduses pour la baignade!)




Notre petit plaisir tropical.


On a fait beaucoup de route depuis. On poste ce message depuis le territoire du nord de l’Australie, après avoir avalé une quantité incalculable de kilomètres au milieu de nulle part.  Mais tout ne s’est pas passé comme prévu, il fait qu’on vous raconte notre traversée du désert…

Commençons par le mot désert, qui ne m’a jamais inspiré du bon. Désert me rappelle mes cours de géographie, il se trouvait toujours dans les mêmes phrases que les mots aride, chaleur, vaste étendue, sécheresse, aucune population… J’ai toujours eu peur de tomber en panne au beau milieu du désert. C’était ma hantise, et ce depuis la France. Quand je pensais au fait d’acheter une voiture d’occasion, ça ne m’inspirais rien de bon de ne rien connaître en mécanique.

On avait planifié de traverser le désert en trois jours, en roulant en moyenne dix heures par jour, sans trainer. Notre première journée s’est bien passée. Les paysages sont jolis, mais la chaleur est incroyablement forte ! On boit d’énormes quantités d’eau (chaude, bien sûr), et on a l’impression que l’eau engloutie se transforme instantanément en sueur entre le dos et le dossier du siège. Oui, parce que Mrs Robinson, notre voiture, est une vieille peau. L’air frais de l’air conditionné n’a pas soufflé chez elle depuis son adolescence, avant sa première vidange. Depuis, c’est « fenêtres grandes ouvertes », coups de soleil sur les bras, et air chaud et sec dans l’habitacle. Respirez une fois par la bouche et c’est foutu ! Il  faudra alors boire une nouvelle gorgée d’eau chaude pour être capable d’avaler sa salive.

La deuxième journée se déroule sous le même format, jusqu' au moment de se garer pour dormir, où un sale bruit venant du moteur nous inquiète. Par chance, on se trouvait près d’une ville. Le lendemain matin, on se retrouve chez un mécano, qui nous change nos deux courroies qui avaient largement fait leur temps. Ouf !

C’est donc parti pour la troisième journée de route. On s’en sortait bien, entre coups de soleil et gorgées d’eau chaude, quand des secousses de la voiture nous forcent à nous arrêter.
On est tombé en panne au milieu de rien, une heure avant la tombée de la nuit, et ce, la veille de quatre jours fériés pour les fêtes de Pâques. On ouvre le capot : rien de bien visible pour des connaisseurs comme nous. On arrête la première voiture qu’on croise (une chance car il n’y en a pas beaucoup). Le mec regarde aussi mais n’y connaît rien. Comme la voiture démarre quand même, il nous conseille de faire 55 km en arrière en roulant doucement pour passer la nuit dans un de ces « bleds » que l’on trouve tous les 300km, avec un motel et une station essence. Sûrement que quelqu’un pourra nous aider là-bas.

Sur place, pas de mécanicien. Le gérant de la station service est sympa et veux bien regarder s’il trouve quelque chose de louche. Nous on flippe grave car il nous a dis le prix que coûte un remorquage, et le fait d’attendre les quatre jours fériés à cet endroit est totalement déprimant. (en parlant de remorquage , on trouve dans le désert une quantité énorme de 4x4 et voitures abandonnées car leur remorquage coûterait plus cher que le prix de la voiture…)

D’après lui, le moteur va bien. Il se propose de jeter un coup d’œil le lendemain matin, à la lumière du jour. Il faut dire que notre problème est assez bizarre : quand on accélère jusqu’à 40km/h, tout vas bien. Par contre, au-delà, on ressent des grosses secousses complètement anormales à l’intérieur de la voiture.

Le lendemain, il essaye Mrs Robinson et ressent les mêmes secousses qu’on lui a décrites, mais apparemment au-delà de 80km/h, il n’y en a plus. Il nous reste 1600km jusqu’à Darwin. C’est trop risqué d’après lui d’y aller direct, il nous conseille de faire un petit détour vers une ville où on peut trouver un mécano. On prend donc la route, et on arrive dans une sorte de ville-fantôme au milieu des cailloux. J’imagine qu’en temps normal, cette ville ne doit pas être très vaillante, mais pendant les jours fériés, c’est terriblement mort.

C’est alors que nous viens l’idée lumineuse de prendre la route pour Darwin et ses 1600km de distance (on l’admet , on est pas très patients…). Les secousses sont toujours là, mais qu’importe, autant avancer plutôt que de rester coincé dans ce trou à rats.

Et c’est tout naturellement qu’au bout de 450km environ, toujours au milieu de nulle part, mais à un autre endroit que la veille, qu’un gros « PAF ! » nous alarme. On s’arrête direct sur le bas côté avec la peur de voir notre pot d’échappement trainer au milieu de la route. Ouf, heureusement, ce n’est que notre pneu arrière qui a éclaté.
Ces secousses étaient en fait dues à une partie du pneu qui s’est gondolé, surement à cause de la chaleur, sur le flan intérieur. Normal qu’on ait rien vu ! (on n’avait pas pensé à baisser la pression des pneus avant d’arriver dans le désert).

On arrête à nouveau le premier 4/4 qui passe parce que bien sûr, on n’a pas tous les outils pour changer la roue (toujours vérifier si son Crick marche quand on achète sa voiture). Une fois que le gentil australien nous a aidé à mettre notre roue de secours, il nous conseille de rouler doucement jusqu’au prochain bled car cette dernière a aussi une bosse d’air, comme une bulle, mais qui n’a pas encore éclatée. C’est ainsi qu’on se retrouve à rouler à 40km/h, sur un goudron brûlant, avec la sensation de marcher sur des œufs tellement on craint de faire éclater notre dernière chance d’arriver jusqu’à un mécanicien.

Mission réussie, on a une nouvelle roue et on reprend la route, et ce jusqu’à destination !

Sinon, on a termine le montage de notre deuxieme video mais on ne trouve pas de connexion assez puissante pour la charger sur internet. On la postera des que possible!

A + !

4 commentaires:

  1. Les photos me font vraiment rêver!
    J'adore l'histoire du désert, il va falloir écrire un guide pour les français voulant aller passer un an en Australie après ça :D

    RépondreSupprimer
  2. waouuuwww magnifiqueeee ! mais y'a personne sur ces plages ? Ils ont peur des français ou quoi ? :D enfin c'est magnifique ça fait rêver ! puis pfiou les problemes avec la voiture chaud quand même !

    RépondreSupprimer
  3. Ben alors Max tu aimes les mangues maintenant? :-)

    RépondreSupprimer
  4. T'inquiète pas concernant tes photos, elles nous font largement rêver ! ... et un reflex, c'est encombrant. Tu retourneras faire ton reportage plus tard ! Veinard !

    RépondreSupprimer